JO 2024 : Eclairer les stades, accueillir les spectateurs, chronométrer les athlètes, diffuser les exploits sportifs à travers le monde… pour tout cela, l’alimentation en énergie est essentielle. Et pour les Jeux, Paris 2024 choisit de faire différemment en misant sur l’électricité renouvelable grâce au raccordement des sites au réseau public.
Les chiffres d’un tel événement international donnent le tournis. Il devrait réunir environ 15 000 athlètes, dans plus de 800 épreuves, sur 35 sites différents (de Tahiti au stade Pierre-Mauroy de Lille), pour un total espéré de 10 millions de billets vendus.
le comité d’organisation de ces JO 2024 l’a promis dès son dossier de candidature, avec une division par deux des gaz à effet de serre émis : ces Jeux seront vertueux. Mais comment une industrie sportive de cette ampleur peut-elle l’être ? En quoi les JO 2024 sont-ils une vitrine de la transition écologique ?
1. RÉDUIRE LES CONSOMMATIONS D’ÉNERGIE
Pour organiser des Jeux plus responsables, réduisant leur empreinte carbone et leur consommation, tous les aspects de l’événement sont pris en compte. En ce qui concerne l’énergie, les infrastructures de Paris 2024 seront plus économes. Tant dans les stades existants que sur les sites temporaires, les éclairages installés ou remplacés seront moins énergivores grâce à l’utilisation de la technologie LED, permettant une réduction de 80% par rapport aux éclairages traditionnels. Les équipements électriques seront également limités au strict nécessaire : moins de prises, moins d’imprimantes, des écrans plus petits… De petits ajustements qui deviennent significatifs à l’échelle des Jeux.
Pour les équipements sportifs, l’organisation a compté sur l’utilisation de sites existants. Le bassin de canoë-kayak de Vaires-sur-Marne a été aménagé au niveau d’un lieu déjà utilisé pour l’aviron.
2. LE RÉSEAU ÉLECTRIQUE POUR ÉVITER LES ÉNERGIES FOSSILES
C’était une réalité peu connue du grand public : pour éviter les coupures de courant, de nombreux stades devaient utiliser des groupes électrogènes lors des événements. Pour les Jeux, Paris 2024 a décidé de faire autrement en optant pour une alimentation via le réseau public d’électricité. Ce défi, relevé avec l’aide d’Enedis, implique de raccorder ou de sécuriser les connexions existantes pour tous les sites sportifs et d’accueil du public. Grâce à ces travaux, les matchs au Stade de France, par exemple, ne seront plus alimentés par des groupes électrogènes diesel mais directement par un réseau électrique sécurisé. Après les Jeux, ces nouveaux raccordements serviront à d’autres événements, contribuant ainsi à réduire les émissions de carbone dans le secteur.
3. S’ALIMENTER EN ÉNERGIE D’ORIGINE RENOUVELABLE
Pour alimenter les sites raccordés au réseau de distribution d’électricité, Paris 2024 fait le choix d’une électricité 100% renouvelable produite en France, issue de 6 parcs éoliens et 2 parcs solaires.
- Une ombrière photovoltaïque de près de 1 000m2 sur la gare routière alimentera en autoconsommation le centre d’accueil et d’information des délégations internationales.
- Une centrale solaire mobile flottante sur la Seine de 400m² produira l’équivalent de la consommation d’environ 30 appartements de 3 pièces du Village.
Ces installations temporaires ont vocation à inspirer le changement et seront réutilisées ailleurs à l’issu de l’évènement.
– 80% d’émissions carbone liées à l’énergie par rapport à un modèle « classique » d’événement sportif qui utilise des groupes électrogènes diesel.
4. LIMITER LE RECOURS AUX GROUPES ÉLECTROGÈNES
Les groupes électrogènes seront des solutions d’alimentation de secours des sites raccordés au réseau d’électricité : ils n’ont pas vocation à fonctionner sauf en cas de panne de courant par exemple, afin d’assurer le bon déroulement des compétitions. Ils seront également utilisés pour des besoins spécifiques et ponctuels, là où le raccordement ne se justifie pas .