Fermeture du détroit d’Ormuz : vers une flambée des prix du pétrole et du gaz

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L’Iran pose un premier jalon vers la fermeture du détroit d’Ormuz : vers une flambée des prix du pétrole et du gaz

Téhéran, 23 juin 2025 – La République islamique d’Iran a franchi une étape préoccupante en posant un premier jalon stratégique vers la fermeture partielle du détroit d’Ormuz, passage maritime par lequel transite environ 20 % du pétrole mondial. Cette manœuvre, à la fois symbolique et concrète, alimente les craintes d’une nouvelle flambée des prix de l’énergie sur les marchés mondiaux.

Un goulet énergétique vital : pétrole et gaz en ligne de mire

Le détroit d’Ormuz n’est pas seulement un passage stratégique pour le pétrole – environ 20 % du brut mondial y transite chaque jour – c’est aussi le couloir par lequel circule près d’un tiers du commerce mondial de gaz naturel liquéfié (GNL). Principalement en provenance du Qatar, mais aussi des Émirats arabes unis, ce GNL alimente une bonne partie de l’Asie (notamment la Chine, le Japon et la Corée du Sud) ainsi qu’une part croissante de l’Europe.

Ainsi, toute entrave à la libre circulation dans ce détroit pourrait provoquer une double onde de choc : une flambée immédiate des prix du pétrole et une explosion des cours du gaz, dans un contexte déjà marqué par des tensions géopolitiques et climatiques.

Premiers signaux d’un blocus en préparation

D’après plusieurs sources militaires, l’Iran aurait récemment renforcé ses installations côtières, multiplié les exercices navals de dissuasion et posé de nouvelles balises autour de points sensibles comme l’île d’Abou Moussa. Des batteries de missiles sol-mer auraient également été déployées, renforçant les capacités iraniennes à bloquer temporairement ou à perturber sérieusement le trafic maritime.

Pour Téhéran, il s’agit d’un levier stratégique en réponse au durcissement des sanctions occidentales et à l’impasse sur le dossier nucléaire.

Les marchés réagissent avec nervosité

Les marchés ont immédiatement réagi à ces signaux alarmants : le baril de Brent a bondi au-dessus des 105 dollars, tandis que les contrats à terme sur le GNL ont enregistré une hausse de plus de 15 % en Asie et en Europe. Les opérateurs anticipent des perturbations d’approvisionnement, voire des ruptures temporaires si le conflit s’intensifie.

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Une crise énergétique globale en gestation ?

En bloquant — même partiellement — un détroit qui voit passer près de 35 % du gaz naturel liquéfié mondial, l’Iran pourrait déclencher une crise énergétique d’ampleur planétaire. L’Europe, encore fragile depuis la crise ukrainienne, et l’Asie, très dépendante du GNL qatari, seraient les premières touchées.

Réactions internationales et appel à la désescalade

Les États-Unis ont condamné l’initiative iranienne, affirmant qu’ils « garantiront la liberté de navigation dans les eaux internationales ». Le Pentagone a d’ores et déjà redéployé plusieurs bâtiments de guerre dans la région. Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a, quant à lui, réclamé une réponse coordonnée pour protéger les flux énergétiques mondiaux.

La Chine et l’Inde, grands importateurs d’énergie via Ormuz, appellent à la retenue, craignant que toute escalade militaire ait des conséquences économiques désastreuses.

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